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La qualité des eaux de l’Estuaire de la Gironde : l’affaire de tous !

La qualité des eaux de l’Estuaire de la Gironde : l’affaire de tous !

En tant que membre de la Commission Locale de l’Eau du Schéma d’Aménagement et de Gestion de l’Eau Estuaire et milieux associés, nous avons assistés à une formation pationnante avec Hélène Budzinski, Eric Veyssy et Anne Delfaud.

Nous étions dans les locaux de la Sabom qui gère l’assainissement de Bordeaux Métropole.

Un gros travail est réalisé pour sensibiliser les élèves et les citoyens sur ce sujet de la micro pollution avec le programme la Garonne commence ici : https://lagaronnecommenceici.fr/loffre

L’équipe du SMIDDEST en charge de l’animation du SAGE de l’Estuaire de la Gironde, et particulièrement Juliette Gaillard, chargée de mission Pollutions chimiques, a organisé aujourd’hui un nouveau moment CLE de vulgarisation des enjeux estuariens autour de la qualité des eaux.
Les différents exposés ont souligné la multiplicité des molécules présentes dans les eaux de l’Estuaire et de ses bassins latéraux, leurs provenances diverses tant par les usages qui les génèrent que par les voies de transfert vers les eaux depuis les différentes parties des bassins versants.

Hélène BUDZINSKI, directrice de recherche au laboratoire EPOC a exposé aux membres de la CLE que l’avancée technologique permet dorénavant la quantification de très nombreux micro-polluants, dont la toxicité à très faibles doses est avérée, quelle que soit leur origine (pharmaceutiques, plastifiants, perturbateurs endocriniens, produits de combustion, retardateurs de flammes, pesticides…). Tous ne sont pas intégrés à ce jour dans des normes de qualité environnementale. Elle souligne de plus que, même si les stations d’épuration abattent de nombreuses pollutions, certaines molécules peuvent être rejetées vers le milieu de même que de nouveaux produits dérivés post traitement.

Eric VEYSSY, directeur de Terre et Océan a rappelé le fonctionnement du bouchon vaseux, phénomène spécifique et complexe des zones estuariennes, dont la présence en Garonne à Bordeaux, peut jouer un rôle de stockage ou, au contraire, de relargage des micro-polluants selon les conditions physico-chimiques et d’hydraulicité.

Enfin Anne DELFAUD, responsable communication de la SABOM (Société d’Assainissement de Bordeaux), a présenté les actions de communication et de sensibilisation menées auprès des usagers et du grand public. Les discussions se sont poursuivies par la visite de l’espace pédagogique conçu par la SABOM sur le site de la station d’épuration Louis Fargue de Bordeaux.

Bien que les process épuratoires soient plutôt performants, les échanges ont souligné que, devant la forte émergence des micro-polluants (ou du moins de leur quantification), un des leviers d’action consiste à réduire à la source l’utilisation de ces différentes molécules. Cela suppose des évolutions de pratiques et de comportement ; toutes les catégories d’usagers sont concernées, des professionnels de différentes filières, tout comme chacun d’entre nous dans ses habitudes domestiques quotidiennes.

La qualité des eaux de l’Estuaire de la Gironde : l’affaire de tous !