đŁââïž Hier matin, portĂ© par lâĂ©lan de lâaviron, jâai ramĂ© sur le fleuve Garonne encore apaisĂ©e. Les rames rythmaient le silence, et soudain, au dĂ©tour dâune courbure boisĂ©, un carrelet suspendu sâest offert comme un poĂšme.
đż Sa rambarde, unique, magnifique, nâest pas faite de simples planches. Ce sont des douelles â ces planches de chĂȘne cintres, façonnĂ©es par le feu et assemblĂ©es pour former des barriques. Aujourdâhui, elles vivent une seconde vie, tournĂ©es vers le fleuve.
đĄ PerchĂ© sur ses pilotis, ce carrelet semble flotter entre ciel et eau. Il veille. Il mĂ©dite. Il incarne ce lien fragile entre usage humain et rythme naturel.
đ± En cette saison, la nature sâest parĂ©e de son marteau vert tendre â ce vert Ă©phĂ©mĂšre et vibrant, signal du renouveau. Chaque rive devient un tableau vivant, chaque reflet une invitation Ă la contemplation.
đž Je garde cette image comme une offrande. Elle symbolise la beautĂ© des savoir-faire, lâĂ©lĂ©gance du rĂ©emploi et la poĂ©sie du paysage fluvial.
đŹ Le vin garde la mĂ©moire, le fleuve Ă©coute lâhistoire dâun territoire.