đ 10,8 milliards dâeuros : câest le dĂ©ficit de la SĂ©curitĂ© sociale en 2023.
đ· 16,67 milliards dâeuros : câest le montant des Ă©conomies annuelles possibles si la France respectait les normes de lâOMS sur la qualitĂ© de lâair. Et si la clĂ© dâune SĂ©curitĂ© sociale plus solide passait par un air plus respirable ?
đš Pollution et santĂ© : un coĂ»t invisible, mais colossal
Les chiffres parlent dâeux-mĂȘmes. Une Ă©tude rĂ©cente de SantĂ© publique France dĂ©montre lâimpact sanitaire massif de la pollution de lâair en France hexagonale. Lâexposition aux particules fines (PM2,5) et au dioxyde dâazote (NO2) est directement responsable de nombreux :
đ cas dâasthme infantile chaque annĂ©e,
đŹïž cas de BPCO (bronchopneumopathie chronique obstructive),
đ cas dâhypertension,
⥠AVC et infarctus,
đ cas de diabĂšte de type 2.

Ces maladies entraßnent des traitements longs, des hospitalisations fréquentes et un poids financier énorme sur notre systÚme de santé.
đ° Pollution et coĂ»ts de la santĂ© : une Ă©quation Ă nuancer
Si la rĂ©duction de la pollution permettrait dâĂ©conomiser 16,67 milliards dâeuros par an, il est essentiel de comprendre comment ces coĂ»ts sont rĂ©partis. En effet, les dĂ©penses liĂ©es aux maladies chroniques causĂ©es par la pollution se dĂ©composent en trois grandes catĂ©gories.
đ„ Dâabord, les coĂ»ts sanitaires directs, pris en charge par la SĂ©curitĂ© sociale, incluent les hospitalisations, les consultations et les traitements.
đŒ Ensuite, viennent les pertes de production, correspondant aux arrĂȘts de travail, Ă la baisse de productivitĂ© et aux dĂ©cĂšs prĂ©maturĂ©s, qui pĂšsent sur les entreprises et les familles.
đ Enfin, la composante immatĂ©rielle englobe la souffrance, le chagrin et la perte de bien-ĂȘtre des malades et de leurs proches, un fardeau invisible mais bien rĂ©el.
Si toutes ces dimensions sont Ă considĂ©rer, il reste indĂ©niable quâune meilleure qualitĂ© de lâair allĂ©gerait considĂ©rablement les dĂ©penses publiques et amĂ©liorerait la vie de millions de personnes.
Moins de pollution = moins de maladies = moins de dĂ©penses de santĂ©. LâĂ©quation est simple.
đïž Des politiques publiques Ă renforcer
Face Ă ces chiffres, une question sâimpose : quâattendons-nous pour agir ?
Les solutions existent :
â
Réduire la dépendance aux énergies fossiles,
đČ Encourager les mobilitĂ©s douces et les transports propres,
đ± VĂ©gĂ©taliser les villes pour absorber les polluants,
đ Encadrer plus strictement les Ă©missions industrielles et agricoles.
LâEurope a dĂ©jĂ renforcĂ© ses seuils de qualitĂ© de lâair, mais ils restent loin des recommandations de lâOMS. Il est urgent dâaccĂ©lĂ©rer la transition vers des politiques plus ambitieuses.
đ Pour aller plus loin
đ Lire lâĂ©tude complĂšte de SantĂ© publique France :
đ https://www.santepubliquefrance.fr/determinants-de-sante/pollution-et-sante/air/documents/enquetes-etudes/estimation-de-la-morbidite-attribuable-a-l-exposition-a-long-terme-a-la-pollution-de-l-air-ambiant-et-de-ses-impacts-economiques-en-france-hexagona2
đŹ Et vous, quelles mesures souhaitez-vous voir mises en place pour amĂ©liorer la qualitĂ© de lâair ?